L’interdiction fédérale d’acheter à l’étranger va-t-elle vraiment refroidir le marché ?

Je ne peux pas dire que je ne suis pas d’accord ou du moins que je n’apprécie pas le fait que le gouvernement fédéral fasse tout ce qu’il peut pour ralentir le marché immobilier au Canada. C’est une preuve de préoccupation et de compréhension qu’ils agissent à la demande de tant de jeunes acheteurs qui font face à une dure réalité : acheter leur première propriété semble de plus en plus une idée lointaine.

D’un autre côté, je me demande ce qui se passera si la combinaison de l’interdiction des acheteurs étrangers et de la montée en flèche des taux d’intérêt finit par s’accompagner d’une augmentation des stocks. Le gouvernement s’implique-t-il trop dans le marché actuel ?

Il est actuellement très difficile de dire quelle serait la bonne décision, mais j’espère que le gouvernement fédéral comprend qu’à long terme, une trop grande implication n’est pas bonne, et qu’à court terme, une trop grande implication n’est pas bonne. J’ai l’impression, en tant que membre de la communauté qui est profondément impliqué dans l’immobilier tous les jours, que le gouvernement aurait pu mettre en œuvre de nombreuses autres stratégies pour refroidir le marché à long terme, comme donner accès à la création de nouvelles zones d’habitation, comme à Laval et sur la rive nord, qui regorgent de terres agricoles pouvant être zonées résidentielles. J’espère aussi que notre gouvernement se rend compte que le ralentissement qu’il prévoit de provoquer en arrêtant les acheteurs étrangers ne va vraiment ralentir que le cœur des grandes villes (les centres-villes), car nous ne voyons pas d’investisseurs étrangers acheter de petites propriétés dans les banlieues.

Que pensez-vous de l’implication du gouvernement dans notre marché immobilier et pensez-vous que c’est un choix sain de lui permettre de décider qui achète et qui n’achète pas ?

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