Investir dans l’immobilier peut être une activité lucrative et, au Québec, il est important pour les propriétaires de biens immobiliers de bien comprendre les implications fiscales liées aux gains en capital, car cet impôt est une composante essentielle du système fiscal.
Qu’est-ce que l’impôt sur les gains en capital ?
L’impôt sur le gain en capital est un impôt prélevé sur le profit réalisé lors de la vente d’un actif, tel qu’un bien immobilier ou des actions. Au Québec, l’impôt sur la plus-value est imposé lorsqu’un bien est vendu à un prix supérieur à son prix d’achat initial. Il est important de noter que l’impôt n’est applicable que lorsqu’un bien est vendu, et non lorsqu’il est détenu à titre d’investissement, ce qui signifie que si vous ne vendez jamais vos actifs, vous n’aurez jamais à payer d’impôt sur les plus-values.
Calcul de la plus-value
Le calcul de la plus-value immobilière au Québec consiste à déduire le prix de base rajusté (PBR) du prix de vente de la propriété. Le PBR comprend le prix d’achat initial, ainsi que les dépenses encourues lors de l’achat, telles que les frais juridiques et les droits de mutation. En outre, les améliorations apportées au bien, telles que les rénovations, peuvent également être ajoutées au PBR. Une fois le PBR déterminé, il est soustrait du prix de vente du bien pour obtenir la plus-value. Toutefois, il est important de noter que certaines déductions, telles que l’exonération pour résidence principale, peuvent être applicables et contribuer à réduire l’impôt global sur la plus-value.
Exemption pour résidence principale
L’exemption pour résidence principale est un avantage fiscal important pour les propriétaires au Québec. En vertu de cette exemption, si la propriété vendue a été la résidence principale du contribuable pendant toutes les années où il l’a possédée, le gain en capital réalisé lors de la vente est généralement exonéré d’impôt. Pour bénéficier de l’exemption pour résidence principale, les propriétaires doivent déclarer la vente de leur résidence principale dans leur déclaration de revenus. Il est essentiel de tenir un registre précis du prix d’achat, des améliorations apportées et des années au cours desquelles le bien a été utilisé comme résidence principale.
Taux d’imposition des plus-values
Le taux d’imposition appliqué aux plus-values immobilières au Québec dépend de divers facteurs, notamment du revenu du contribuable, du type de bien vendu et de la durée de détention. En général, l’impôt sur la plus-value est ajouté au revenu imposable du contribuable et soumis au taux marginal d’imposition applicable.
Pour les particuliers, la plus-value est imposée au taux normal de l’impôt sur le revenu, qui peut aller de 25 % à 53,31 % selon la tranche de revenu. Toutefois, les particuliers peuvent bénéficier d’un taux d’inclusion des plus-values de 50 %, ce qui signifie que seulement 50 % de la plus-value est imposable. Dans le cas des sociétés, les gains en capital sont soumis au taux d’imposition des sociétés, qui est actuellement fixé à 11,6 % au Québec. Il est important de consulter un fiscaliste ou un comptable pour s’assurer que les déclarations sont exactes et que les lois fiscales applicables sont respectées.
La compréhension de l’impôt sur le gain en capital est cruciale pour les investisseurs immobiliers et les propriétaires au Québec. En comprenant les principes du calcul de l’impôt sur le gain en capital, la disponibilité des exemptions et les taux d’imposition applicables, les propriétaires peuvent prendre des décisions éclairées concernant leurs transactions immobilières. Il est conseillé de consulter un fiscaliste pour s’assurer de respecter les règles fiscales et de maximiser les avantages fiscaux dans les limites de la loi.
Bien que l’impôt sur les plus-values puisse représenter une lourde charge lors de la vente de votre bien immobilier, vous ne devriez pas en faire une raison pour ne pas vendre votre bien de votre vivant, et voici pourquoi. Si vous possédez un bien immobilier générant des revenus et que vous envisagez de le léguer à vos enfants, ces derniers devront également payer des plus-values pour votre succession après votre décès ! Oui, c’est vrai, ils devront encore payer l’impôt sur les plus-values. En d’autres termes, quel que soit votre coût fiscal, il est probablement plus facile de payer cet impôt et de voir votre famille en profiter de votre vivant, plutôt que d’attendre que le bien soit transmis à votre succession.